Les introductions et invasions d’espèces sont considérées comme une menace majeure pour le fonctionnement de l’écosystème en raison du potentiel des espèces non-natives de modifier la structure et la fonction des communautés autochtones.
Le gobie à taches noires (Neogobius melanostomus) est un poisson introduit dans la mer Baltique et est connu pour son taux d’alimentation élevé. Ces gobies adultes ont montré une nette préférence pour les petits bivalves et les gastéropodes, tandis que les espèces natives, comme le flet (Platichthys flesus), ont un spectre alimentaire plus large. L’établissement du gobie à taches noires pourrait donc avoir un effet différent sur les niveaux trophiques inférieurs que celui des espèces de poissons natifs. Les effets de prédation des juvéniles de gobies à taches noires restent inconnus et à ce jour, aucune expérience ne compare les effets différentiels entre les gobies à taches noires et les poissons natifs sur les communautés d’invertébrés de la mer Baltique. Il s’agit d’un facteur important à considérer pour pouvoir tirer des conclusions quant à savoir si ce poisson introduit aura un effet différent sur la structure et le fonctionnement de la communauté benthique, par rapport aux espèces natives.
Des procédures de métabarcoding seront utilisées afin d’évaluer la diversité taxonomique de la méiofaune. L’identification taxonomique morphologique visuelle est généralement utilisée pour identifier les organismes, mais cette méthodologie traditionnelle prend du temps et ne préserve pas la plupart des organismes de la méiofaune à corps mou, générant ainsi des résultats de richesse biaisés. Les méthodes basées sur l’ADN permettront d’identifier la plupart des espèces de méiofaunes avec un niveau élevé de résolution taxonomique, avec une très faible quantité de biomasse d’échantillon et sans biais associés à l’observateur ou à la taille des organismes.
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